Œuvres abordées

Jean Sibelius, Vaïnön virsi

La musique de Sibelius s’inscrit dans le cadre des Ecoles Nationales qui éclosent une peu partout en Europe au courant du XIXe siècle. Elles contribuent à l’affirmation de l’identité culturelle de pays souvent sous domination extérieure. La Finlande subissait le joug de la Russie plus particulièrement à l’approche de la première guerre mondiale. Sibelius devient le chantre de l’âme finlandaise à travers un certain nombre de pièces à forte résonance patriotique, inspirées le plus souvent de récits anciens.

Vaïnon Virsi date de 1926 et figure parmi les dernières pièces publiées de Sibelius.

Jean Sibelius, Maan virsi

Composé en 1918, Maan Virsi , à la ferveur nationale très affirmée, évoque l’instrument ancestral, le kantele, rappelé par les pizzicati des cordes, et « les vallées et les forêts » qui « s’unissent au chant ».

Jean Sibelius, Snöfrid

Snöfrid est la plus ancienne des trois pièces interprétées ce soir. Datant de 1900, elle est en suédois (langue répandue dans les couches supérieures de la société). Elle ressemble à une musique de scène (évocation de la tempête, des trolls). Elle conclut magnifiquement par un thème s’élevant du grave vers l’aigu de l’orchestre, ponctué sobrement par la déclamation homorythmique du chœur.

Edward Elgar, Pomp and circumstances

Edward Elgar, Corronation Ode

Les deux œuvres d’ELGAR sont intimement liées par l’utilisation du plus célèbre des thèmes du compositeur : « Sapristi, mon vieux, j’ai un de ces airs dans la tête » écrivait-il en 1901 à A.J.Jaeger. Quelques mois plus tard il déclarait : « Je tiens un air qui va tous les étendre, les étendre raides. » Lorsque le roi Edouard VII l’entendit, il demanda à Elgar d’adapter des paroles ce qui fut fait pour ce Coronation Ode donné en 1902 pour le couronnement du roi. Quatre solistes renforcent la formation chœur et orchestre.