Œuvres abordées

2010 : Grieg Nielsen


affiche 2010

Edvard GRIEG, Landkjenning (Terre en vue)

Le poète Bjørson écrivit ce texte d’après les écrits de Snorri Sturlason (1179-1241), poète et chroniqueur islandais qui retraça l’histoire de rois de Norvège. D’après ce récit, le roi viking de Norvège Olav Trygvason fit les premiers efforts concluants pour christianiser le pays. Et il devait bâtir une église à Trondheim en 995.

Ce fut à l’occasion d’une cérémonie pour la fête de la Constitution norvégienne en 1872 que le poème de Bjørson, mis en musique par Grieg, fut créé à Oslo. Après deux révisions successives, l’œuvre fut finalement publiée comme Opus 31. Elle est écrite pour baryton, chœur d’hommes et orchestre symphonique.

Edvard GRIEG, Olav Trygvason

L’idée d’une œuvre sur Olav Trygvason remonte à 1873, mais les chemins des deux artistes se séparèrent pendant une quinzaine d’années. En 1888, Grieg annonça à Bjørson la dédicace des trois scènes d’Olav Trygvason. L’œuvre est proche de la cantate et présente trois tableaux.

La première scène se passe dans un temple païen de Trondheim. La foule attend l’arrivée du maléfique Olav, porteur de la foi nouvelle. Des invocations de plus en plus puissantes demandent aux dieux norrois de les aider dans leur lutte.

Dans la seconde scène apparaît une prêtresse, psalmodiant des formules magiques, écrivant des caractères runiques qui sont jetés dans le feu sacré. Le tonnerre gronde. A la fin de la scène, le prêtre brandit la corne d’Odin, le Père des armées, et le chœur annonce que les danses sacrées vont être exécutées en l’honneur du dieu.

Dans la dernière scène, l’orchestre et le chœur accompagnent tour à tour les différentes danses autour du feu.

Carl NIELSEN, Søvnen (Le Sommeil)

Nielsen est le grand compositeur danois de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

L’œuvre, écrite pour chœur et orchestre, fut créée en 1905.

Le tempo lent du début et de la fin contraste violemment avec la partie centrale, véritable cauchemar musical d’une grande audace. Elle lui valut de nombreuses critiques, mais Nielsen, qui dirigea lui-même la création de Søvnen écrivait à sa femme :

« Si Thorvaldsen a raison lorsqu’il déclare qu’on est sur le déclin quand on admire ses propres œuvres, alors je dois être sur un déclin riche et fertile, car quand grondent à mes oreilles les voix qui interprètent Le Sommeil, j’aime et j’admire ce que j’entends ».

  • Francine André Mezzo-soprano
  • Patrice BERGER Baryton
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